Enlever la muserolle de son filet d’équitation peut avoir plusieurs raisons liées au confort du cheval, à la communication entre le cavalier et le cheval, ou à des préférences personnelles et techniques. Voici les principales explications :
Amélioration du confort du cheval
La muserolle peut exercer une pression sur le chanfrein ou les tissus mous du visage, notamment si elle est trop serrée. En l’enlevant :
- Le cheval peut mieux respirer, surtout dans des disciplines demandant un effort physique intense.
- La mobilité de la mâchoire est améliorée, permettant au cheval de mâcher et de décontracter sa bouche.
- Cela réduit le risque de frottements ou de blessures liées à une mauvaise position ou à une muserolle mal ajustée.
Affiner la communication avec le cheval
Sans muserolle, le cavalier peut mieux sentir la réponse du cheval à l’action du mors et comprendre ses réactions.
- Cela permet de travailler sur la légèreté et la finesse des aides.
- On peut identifier si le cheval montre une gêne avec le mors (bouche ouverte, mouvement excessif), ce qui pourrait être masqué par une muserolle.
Éthique et bien-être animal
Certaines personnes considèrent que la muserolle n’est pas nécessaire si elle n’apporte pas de bénéfices clairs pour le cheval. Dans une démarche respectueuse du bien-être animal, elles choisissent de s’en passer pour éviter toute contrainte superflue.
Pratiques spécifiques ou philosophies d’entraînement
- Dans certaines approches comme le travail en licol ou le bitless (sans mors), il n’y a souvent pas de muserolle, car l’objectif est de maximiser la liberté de mouvement et de mettre l’accent sur la communication naturelle.
- En dressage classique ou équitation éthologique, on peut préférer un filet sans muserolle pour travailler dans la légèreté.
Simplification de l’équipement
Enlever la muserolle simplifie le filet et réduit le temps de préparation. Cela peut aussi être une option esthétique, certains cavaliers préférant un look épuré.
Cependant, il est important de noter que certaines muserolles sont utiles dans des cas spécifiques :
- Muserolle croisée ou combinée : utilisées pour empêcher le cheval de passer la langue au-dessus du mors ou de trop ouvrir la bouche.
- Muserolle allemande : dans des disciplines où la précision du contrôle est cruciale.
Si vous décidez de retirer la muserolle, il est essentiel de s’assurer que le mors est bien adapté à la bouche du cheval et que la main du cavalier est douce et précise.
Et si vous décidez de garder une muserolle, il faut bien la régler afin qu’elle soit bien adaptée à la morphologie de votre cheval. Quelques notions sur le réglage …
Comment bien régler la muserolle de son file
Le réglage correct de la muserolle est essentiel pour assurer le confort du cheval tout en garantissant une bonne efficacité. Une muserolle mal ajustée peut causer de l’inconfort, des blessures ou des tensions inutiles. Voici les étapes et principes pour bien régler une muserolle :
Vérifier le type de muserolle
Différents types de muserolles nécessitent des ajustements spécifiques :
- Muserolle française (ou simple) : une sangle qui entoure le chanfrein juste en dessous de l’apophyse zygomatique.
- Muserolle combinée : comme une muserolle française avec une attache supplémentaire qui entoure la mâchoire inférieure.
- Muserolle croisée (ou mexicaine) : des sangles croisées sur le chanfrein, souvent utilisée pour limiter l’ouverture excessive de la bouche.
- Muserolle allemande : positionnée plus bas, sous le mors.
Position correcte de la muserolle
- Distance sous l’apophyse zygomatique : La muserolle ne doit pas être trop proche de cet os sensible. Laissez environ 1 à 2 doigts entre la muserolle et l’apophyse pour éviter toute pression douloureuse.
- Alignement sur le chanfrein : La muserolle doit être droite et ne pas glisser ou tourner. Vérifiez qu’elle repose confortablement sur l’os nasal.
Ajustement du serrage
- Confort et liberté : Vous devez pouvoir passer 2 doigts à plat entre la muserolle et le chanfrein.
- Trop serrée, elle limite la respiration et la mobilité de la mâchoire.
- Trop lâche, elle sera inefficace et pourra glisser.
- Muserolles combinées et croisées : Les parties inférieures (sous la mâchoire) doivent permettre au cheval de bouger légèrement la bouche, sans gêne excessive.
Spécificités selon le type de muserolle
- Muserolle française : Doit être ajustée de manière légère, sans serrer. Vous pouvez trouver un filet d’équitation avec une muserolle réglable ici
- Muserolle combinée : La partie supérieure doit être ajustée comme une muserolle française, et la partie inférieure légèrement serrée pour maintenir le mors en place sans forcer.
- Muserolle croisée : Assurez-vous que les sangles croisées ne gênent pas les naseaux ni la respiration. Testez la pression en passant un doigt sous chaque sangle.
- Muserolle allemande : Positionnez-la juste sous le mors, mais sans pincer la mâchoire. Elle doit être particulièrement bien réglée pour ne pas entraver les mouvements naturels.
Conseils généraux
- Observez le cheval : Si le cheval secoue la tête, ouvre excessivement la bouche ou montre des signes d’inconfort, le réglage est peut-être inadapté.
- Évitez le sur-serrage : Une muserolle trop serrée peut causer des problèmes de respiration, des tensions musculaires et des douleurs chroniques.
- Adapter selon l’anatomie : Chaque cheval a une morphologie unique. Ajustez le réglage selon la taille et la forme de sa tête.
Tester le réglage
Après avoir réglé la muserolle :
- Montez quelques minutes et observez les réactions du cheval.
- Vérifiez à nouveau que le réglage n’a pas bougé.