Le mutisme est l’incapacité de s’exprimer oralement que l’on peut remarquer chez les enfants. Il est sélectif lorsqu’il se produit de manière circonstancielle. Cela peut arriver lors de l’intégration dans un milieu nouveau ou suite à une situation choquante. Quoi qu’il en soit, c’est un véritable problème qui mérite une prise en charge complète. Que faut-il faire ? C’est ce que vous découvrirez à présent.
Faire intervenir les acteurs de son cadre scolaire
Le mutisme chez votre enfant peut avoir plusieurs sources, notamment à l’occasion de la rentrée scolaire. Quoi qu’il en soit, vous devez informer les responsables scolaires de la situation. Hormis l’apprentissage, l’école a le devoir de le protéger des risques sociaux en milieu scolaire. Vous devez en amont, souscrire à une assurance scolaire en ligne pour les dommages corporels qu’il pourrait causer, s’infliger ou subir du fait d’autres élèves à l’école. Pour lui assurer un climat convivial pendant sa vie scolaire, l’administration doit avoir les informations essentielles de la difficulté temporaire que traverse votre enfant et ce, dès son inscription ou à la prérentrée des classes.
Une fois que l’école et les enseignants sont mis au courant, ils pourront en tenir compte pour adopter une approche adéquate avec l’enfant. Sans être traité différemment, il pourra tout de même bénéficier d’une attention particulière. De même, le cadre scolaire dispose de professionnels pouvant vous aider à remédier au problème. Ils sont outillés pour de pareilles circonstances.
Arranger la situation par vous-même
En premier lieu, il est question de mettre en confiance votre enfant. En effet, vous devez lui procurer suffisamment d’assurance. Lorsqu’il se sentira en sécurité avec vous, il pourra certainement extérioriser la source de son angoisse. En exprimant et en réitérant votre confiance en lui, il sera certainement motivé et prêt à surmonter ce handicap temporaire.
Pour y arriver, vous devez privilégier les moments de complicité. C’est pendant ces instants où vous jouez avec lui qu’il peut facilement sortir de son mutisme. Même si cela ne dure que qu’un court instant, ce serait déjà une grande victoire. Accordez également du temps à la discussion en tête à tête. Il consiste à prendre un moment pour discuter avec votre enfant. C’est la raison pour laquelle il ne faudra en aucun cas, le faire culpabiliser. Il ne s’agit pas de lui montrer de la peine ni de la colère.
En ce qui concerne la colère, sachez que plus l’enfant se sentira oppressé, plus il va se taire. Il est donc inutile de le forcer à parler ou de lui montrer son incapacité. Seule la manière douce pourra faire effet cette fois-ci.
Recourir à l’orthophonie
Lorsque vous avez tout essayé sans grand résultat, votre dernier recours reste l’orthophonie. En consultation, un spécialiste saura prendre en charge le problème. Il est parfois nécessaire qu’il travaille de manière synchronisée avec un pédopsychiatre pour enfant. Cela a pour but de déterminer l’origine du trouble afin de mieux intervenir.
L’objectif premier du professionnel de santé est d’établir une relation de confiance avec son patient. Cela passe par plusieurs moyens dont il est censé avoir la maîtrise. Les différentes séances serviront alors à faire parler l’enfant. Toutefois, ce dernier n’est pas toujours apte à sortir du silence dès la première tentative. L’expression peut d’abord être gestuelle avant d’être orale. Le plus important est que votre progéniture puisse montrer de l’intérêt au déroulement de la consultation.
C’est justement pour cette raison que les séances ne se déroulent pas dans un cadre strictement médical. Au contraire, l’orthophoniste cherche de plus en plus à le mettre dans son environnement naturel et à observer ses réactions. À la fin de chaque séance, le spécialiste pourra vous faire un rapport sur l’évolution de la situation. Au besoin, il vous fournira quelques conseils utiles pour accélérer le processus, mais surtout pour en améliorer le rendement.
En conclusion, le mutisme sélectif est un réel problème chez un enfant. Il l’empêche de s’intégrer et le rend anxieux. La gestion de cette crise mérite l’intervention des acteurs à différents niveaux. Tous devront s’accorder pour rassurer au mieux l’enfant et le sortir de son mutisme. Tout ceci ne sera possible que grâce à la patience et des stratégies.